[Chroniques Capillaires] Épisode 1 : l'histoire d'une frisée, défrisée, bouclée...

lundi 24 octobre 2016


Le mois dernier, j'ai franchi une grosse étape dans le chemin du retour au cheveu naturel : le big chop. (Enfin, ce n'est pas un vrai big chop puisque j'ai laissé quelques pointes lisses, mais bref). Après 2 ans de transition, ça y est, le fer à lisser est mis au placard. Mais tout ça n'est que le début d'une longue aventure, une aventure capillaire que je ne suis pas la seule à mener. 

C'est pourquoi j'ai décidé de créer sur ce blog une section "Chroniques Capillaires", qui va suivre toutes mes aventures dans le monde du cheveu et de son soin, en faisant quelques arrêts dans l'univers du naturel, tout en essayant d'y voir le plus clair possible et aider certains/certaines d'entre vous également intéressés par cette question. 

Et l'épisode 1, naturellement, est dédié à... l'histoire de mes cheveux ! Par où commencer ? 

Je pense, comme beaucoup, que le cheveu n'est pas une partie anodine de nous : il est politique, et en dit long sur notre histoire et nos origines. (Si vous êtes intéressés par la question, je vous conseille trois ouvrages, que vous trouvez ici, ici, et ). Et mon cheveu, donc, comme vous pouvez le voir depuis peu de temps, est bouclé à tendance frisée près du visage. Pour info, j'entends ici par "frisé" un cheveu aux boucles très serrées et fines et qui tend à gagner en volume. Cela est dû principalement à mes origines : mon père est africain, d'ethnie Zulu et originaire du Swaziland. Vous ne connaissez pas ce petit pays qui a moins d'habitants que la ville de Paris ? Ce n'est pas grave, voici une petite carte de l'Afrique australe (source) : 


Ma mère, quant à elle, est une Brésilienne pure souche, et à moins de faire toute une digression sur ce que sont les Brésiliens (ce sera probablement le sujet d'un autre article, promis), je vais faire court et dire qu'elle est "métisse", whatever that means

Mes cheveux sont donc un mélange de crépu et frisé, et même si aujourd'hui mes boucles ont un peu perdu de leur forme, cela n'a pas toujours été le cas. Vous êtes prêts pour le throwback so 1996 ? C'est parti !

Mini-Sam à l'âge de 2 ans dans les rues de Rome

Ma mère me laissait rarement les cheveux lâchés, et cette photo est un petit miracle car les seules fois où mes cheveux n'étaient pas attachés en une couette ou une tresse, c'était quand on était à la maison. Preuve à l'appui :

Images extraites d'une vidéo de Mini-Sam âgée de 3 ans en train de chanter [dossier confidentiel]

L'année de mes 4 ans, nous avons déménagé au Brésil, et le cheveu crépu/frisé/bouclé y était beaucoup moins mis en avant qu'aujourd'hui. Je pourrais en écrire tout un autre article, mais pour faire court, il faut savoir que le rejet du cheveu frisé au Brésil va au-delà de la simple considération esthétique, et rend plutôt compte d'un problème d'inégalité de classes et d'insertion économique. Le cheveu crépu est vu comme le cheveu du pauvre, celui qui n'a pas d'argent pour se faire un défrisage... Et c'est donc régulièrement que je voyais mes tantes et cousines tenter de se lisser les cheveux par tous les moyens, y compris avec un fer à repasser ! 

Au début des années 2000, néanmoins, arrivent peu à peu au Brésil une multitude de techniques de défrisage qui vous promettent le Saint-Graal : le cheveu lisse, sans fer à lisser ! Ironiquement, ces techniques ont toutes des noms associés au brushing (escova, en portugais brésilien) : escova de chocolate (oui oui, au chocolat ! Miam), escova progressiva, escova definitiva... J'avais à peine 9 ans, mais je voulais absolument ce cheveu lisse et soyeux. J'ai attendu longtemps avant que ma mère cède, mais dès le CM2, je faisais déjà des brushings régulièrement, et en sixième j'ai commencé le défrisage pur et dur. Et quelle libération ! J'en étais plus que satisfaite. J'avais enfin le cheveu que je voulais... Et par la suite, j'ai enchaîné les défrisages, à raison d'un par an, et tiens, pourquoi pas avec des mèches blondes tant qu'on y est !



Mais ça, c'était jusqu'à ce que je décide d'arrêter de les défriser ! La suite au prochain épisode...

Et vous, quelle est l'histoire de vos cheveux ? Dites-moi tout ! :) 

6 commentaires:

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  2. Aaaah non mais le love pour tes cheveux frisés !! 😍😍😍😍
    Mes cheveux et moi c'est aussi une grande histoire ! Je suis née avec de bonnes grosses anglaises impossible à coiffer, mais au fil des années, j'ai perdue toutes mes boucles !! J'ai maintenant des ondulation vraiment pas jolies et du coup obligé de lisser ou de boucler ça avec des chaleurs ! Malgré tout ils sont en super état, je fais beaucoup de soins mais impossible de retrouver mes boucles naturelles. Autant dire que j'en suis bien triste. Mais d'après la coiffeuse ça devrait revenir, j'espère qu'elle a raison (sinon je la tues, véridique, haha).

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  3. Oui, les boucles peuvent toujours revenir ! Mais il faut énormément de patience. Moi aussi, j'ai hâte de retrouver de belles boucles bien dessinées... :'(

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  4. C'était passionnant, j'adore les cheveux frisés je trouve que c'est vraiment une chance car je trouve que le lissage et plus facile que quand on a les cheveux lisses et qu'on se les boucle.

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  5. Super article !
    Je suis en transition c'est un vrai dilemme!
    J'ai eu les cheveux naturels jusqu'à mes 12 ans et ça a commencé par l'assouplissement :') Puis ensuite défrisage et puis plus rien pendant 1 an! Découverte du lissage européen (Extenso)! Depuis 7 mois j'ai tout arrêté et je prends soin de mes petits bébés comme je peux!

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  6. Bon tu connais déjà mon histoire à peu près, mais très bon article et j'adore ta petite bouille :*
    Je ne savais pas où se situait le Swaziland donc bien joué pour la carte.

    Par ailleurs, merci pour les liens des bouquins que tu conseilles, ils m'intéressent vraiment, et j'aimerais savoir lesquels ou lequel tu as lu et ton "préféré" même si je pense qu'ils sont très intéressants. :)

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