[Chroniques Capillaires] Épisode 1 : l'histoire d'une frisée, défrisée, bouclée...

Le mois dernier, j'ai franchi une grosse étape dans le chemin du retour au cheveu naturel : le big chop. (Enfin, ce n'est pas un vrai big chop puisque j'ai laissé quelques pointes lisses, mais bref). Après 2 ans de transition, ça y est, le fer à lisser est mis au placard. Mais tout ça n'est que le début d'une longue aventure, une aventure capillaire que je ne suis pas la seule à mener. 

C'est pourquoi j'ai décidé de créer sur ce blog une section "Chroniques Capillaires", qui va suivre toutes mes aventures dans le monde du cheveu et de son soin, en faisant quelques arrêts dans l'univers du naturel, tout en essayant d'y voir le plus clair possible et aider certains/certaines d'entre vous également intéressés par cette question. 

Et l'épisode 1, naturellement, est dédié à... l'histoire de mes cheveux ! Par où commencer ? 

Je pense, comme beaucoup, que le cheveu n'est pas une partie anodine de nous : il est politique, et en dit long sur notre histoire et nos origines. (Si vous êtes intéressés par la question, je vous conseille trois ouvrages, que vous trouvez ici, ici, et là). Et mon cheveu, donc, comme vous pouvez le voir depuis peu de temps, est bouclé à tendance frisée près du visage. Pour info, j'entends ici par "frisé" un cheveu aux boucles très serrées et fines et qui tend à gagner en volume. Cela est dû principalement à mes origines : mon père est africain, d'ethnie Zulu et originaire du Swaziland. Vous ne connaissez pas ce petit pays qui a moins d'habitants que la ville de Paris ? Ce n'est pas grave, voici une petite carte de l'Afrique australe (source) : 

Ma mère, quant à elle, est une Brésilienne pure souche, et à moins de faire toute une digression sur ce que sont les Brésiliens (ce sera probablement le sujet d'un autre article, promis), je vais faire court et dire qu'elle est "métisse", whatever that means. 

Mes cheveux sont donc un mélange de crépu et frisé, et même si aujourd'hui mes boucles ont un peu perdu de leur forme, cela n'a pas toujours été le cas. Vous êtes prêts pour le throwback so 1996 ? C'est parti !

Mini-Sam à l'âge de 2 ans dans les rues de Rome

Le jour où j'ai raté le restock de ma paire préférée

Les sneaker addicts pure souche ont un peu snobé ce modèle que je trouve pourtant super joli : les Creepers de Rihanna. Sorties pour la première fois en 2015, elles ont vite envahi chaque recoin du web streetwear, jusqu'à se retrouver aux pieds de Cara Delevingne à la Maison Blanche. Je serais incapable de dire pourquoi je les trouve si belles, mais c'est le cas : elles vont avec tout, flattent les petits comme les grands pieds et sont hyper confortables ! Mon cher Nabynocle m'avait offert le modèle blanc à semelle gomme à Noël, et c'est vite devenu la paire que je mettais pour tout et n'importe quoi, portée avec une robe et des collants ou avec un pantalon simple retroussé aux chevilles. 

J'adore ma paire au coloris blanc, mais le rêve ultime, c'était quand même le modèle beige, appelé Oatmeal, et que j'avais chaleureusement surnommé "couleur Petit Lu". Avoir des chaussures qui ont exactement la même couleur que ces gâteaux que j'aime tant, c'était un peu le rêve. Mais impossible de les trouver. Trop chères en revente, on les voyait passer par-ci par-là mais jamais à ma taille, 36 (oui, j'ai de petits pieds). 

Pourquoi lancer un blog en 2016 ?

Ce qui est drôle quand on crée un blog, c’est qu’on a un peu l’impression d’ouvrir un grand journal intime public avec quelques jolies photos par-ci par-là. Il y a ceux qui disent que c’est dépassé, et qu’aujourd’hui on peut à peu près tout dire à travers Snapchat, et puis il y a ceux qui trouvent qu’un blog, c’est classique, un support inestimable pour partager beaucoup plus de choses et d’idées. 

Alors aujourd’hui, le 7 octobre 2016, après des années (oui, des années) d’hésitation, quatre mois de préparation, et une bonne dose de « fuck it », je me lance. 

"Mais Sam, tu as déjà une chaîne YouTube, pourquoi lancer un blog ?"

Le but premier de ce blog est vraiment rétrospectif : j’ai envie de garder quelque part le récit de ma vie à un moment donné, un moment que je trouve particulièrement intéressant qui est celui où, à la vingtaine, on commence à découvrir qui on est, ce qu’on aime vraiment, et le sens qu’on veut (un peu) donner à sa vie. Profond, hein ? J’aurais très bien pu créer ce blog en 2007 et vous raconter ma passion pour le rock et combien toutes mes économies passaient dans des achats de Vans Slip On à damiers, mais bon, ça n’aurait pas été la même chose, vous voyez.